Pour un Oui pour un Non: quand l’absurde s’invite à Jules Froment.
Mardi 11 mars 2025, dans l’amphithéâtre du lycée Jules Froment à Aubenas, une représentation de la pièce de théâtre de l’absurde Pour un oui ou pour un non a été interprétée par deux comédiens professionnels de la Compagnie de l’Imprévu. Un moment intense, entre tensions verbales et silences lourds de sens.
Cette représentation s’inscrivait dans le cadre des cours de français, avec pour objectif de découvrir concrètement le théâtre de l’absurde, ce courant apparu au XXe siècle.
Dans la pièce de Nathalie Sarraute, deux personnages se retrouvent pour discuter… ou plutôt, pour régler leurs comptes. Tout commence par un échange banal, mais rapidement, le ton monte. À cause d’un mot, d’une intonation mal perçue, d’un simple “C’est bien, ça”, le dialogue dégénère. Les deux amis se confrontent, s’accusent, se blessent, sans jamais en venir aux mains : tout se joue dans la parole — ou dans le silence.
Ce qui frappe dans cette représentation, c’est la qualité du jeu d’acteurs. Dans un espace aussi restreint, chaque geste, chaque mot compte. Les comédiens ont su transmettre une véritable intensité. La mise en scène, volontairement épurée, a mis l’accent sur l’essentiel : le langage. Pas besoin de décor sophistiqué ni de lumière spectaculaire.
Côté public, certains élèves ont réagi avec surprise ou gêne face aux échanges tendus, d’autres ont été impressionnés par la capacité des comédiens à transmettre autant d’émotion à travers si peu d’action. C’est justement là la force du théâtre de l’absurde : faire réfléchir, déranger parfois, mais surtout interroger le spectateur.
En sortant, chacun avait sa propre lecture de la pièce. Un simple malentendu peut-il vraiment briser une amitié ? Le langage est-il un outil de communication… ou de séparation ? Autant de questions laissées en suspens.
Andy Degas, élève de première
Ce même jour, d’autres élèves ont assisté à la pièce plus connue du grand public : Le médecin malgré lui, de Molière.